Un peu de technique électrique pour comprendre le désastre annoncé de l’offshore éolien.

Pourquoi ? Le transport traditionnel d’électricité se fait en courant alternatif, technologie fiable et peu chère. L’éloignement des éoliennes des sites de consommation multiplie les problèmes de pertes. Pour les limiter, il faut passer au courant continu. Mais plus on augmente la distance, plus le coût augmente, jusqu’à trois fois. Malgré cela, le résultat est instable ou médiocre et nécessite plusieurs technologies. La complexité est telle que les réseaux connaissent de multiples incidents ou des court circuits fréquents. Il faut alors passer au courant alternatif à basse fréquence à 16.66 Hz, ou au courant continu grande distance. Mais dans ce cas le taux d’erreur est de 20%, incompatible avec un projet industriel.

La répartition des transits d’énergie dans les réseaux suit les lois physiques. Les réglages de la fréquence et de la phase des alternateurs et des composants doivent tous être parfaitement coordonnés. Le risque de panne en est multiplié par plus de dix fois. Le courant continu pose de multiples problèmes : redressement des ondes de courant alternatif et changement de tension. Ces dispositifs sont complexes et instables. Une électronique de puissance très coûteuse et plus fragile s’avère nécessaire. Le problème de la coupure du courant continu est partiellement résolu mais au prix de procédés sophistiqués et chers. Au-delà des puissances des parcs offshore envisagés, les pannes deviennent multiples : explosions de composants, coupures inexpliquées, fréquences anormales endommageant le réseau et les appareils des consommateurs et des entreprises, avec un énorme risque de trou noir général comme le Royaume uni en connait régulièrement avec l’importance de l’éolien offshore..

Preuve par l’exemple : En 2019, la totalité de Londres, de ses transports et de sa desserte électrique a été plongée dans le noir pendant une journée entière. Au Royaume Uni, les deux tiers des 40 industriels de l’énergie sont précaires et déjà 7 d’entre eux ont fait faillite en 2021. Depuis dix ans en 2012, l’Allemagne se débat dans des difficultés de plus en plus graves de gestion de l’instabilité de son réseau électrique en raison du mélange de différents types de courant dans le Nord, et du transport Nord Sud. Ces incidents coûtent plus cher que le courant électrique transporté. Les sites offshore de Ventus, Bard, Riffgat, Nordsee et d’autres ont tous connu de graves difficultés ou de monumentaux courts circuits et des arrêts prolongés.

Les constructeurs d’éoliennes offshore se gardent bien d’en parler. Leurs éoliennes construites et payées, ils feront semblant de découvrir le problème. Déjà le plus gros des fonds d’investissement, Black Rock, sent le vent tourner puisqu’il annonce dans sa lettre 2022 aux actionnaires que l’avenir n’est plus dans les projets verts actuels parce qu’ils ne sont pas efficaces et ne répondent pas aux changements climatiques. Qui se retrouvera avec la patate chaude ? Malgré 600 milliards injectés dans les renouvelables pour éviter l’achat de combustibles fossiles, l’Allemagne va faire l’inverse et importer massivement du gaz de schistes américain au prix fort !!! dans une double calamité écologique. Le lithium voit son prix multiplié par 7 en quelques mois et remet en cause l’ensemble de la filière batteries en ignorant en plus les centaines de morts par empoisonnement sur les sites miniers. En France, plusieurs enfants sont morts après ingestion d’une minuscule pile de montre, ce qui en illustre la toxicité létale.

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