Ces images montrent parfois tout le paradoxe des initiatives écologiques. Et dans un pays comme les États-Unis, où les questions environnementales sont parfois décriées, ces images ont réellement du mal à passer auprès de l’opinion publique. Des photos ont été diffusées dans la presse lors de l’enfouissement de milliers de morceaux de 870 pales d’éolienne dans le sol. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, les hélices arrivées en fin de vie ont été démontées en morceaux et ne peuvent être recyclées ni incinérées. Par conséquent, les morceaux sont destinés à polluer la terre pendant des millénaires.

Des milliers de morceaux de pales d’éolienne sont enterrés chaque année

Lake Mills dans l’Iowa, Sioux Falls, en Dakota du Sud et Casper, dans le Wyoming sont les trois municipalités américaines à avoir accepté de se répartir les milliers de morceaux de pales d’éoliennes qui devront disparaitre dans la terre. La localité de Casper, à elle seule, enfouira dans son sol les morceaux de 870 pales. Aux États-Unis, chaque année, se sont 8000 pales qui sont remplacées. Une fois qu’elles ont atteint leur fin de vie, les pales des éoliennes sont démontées, puis coupées en morceaux, et enfin, enterrées, les unes contre les autres comme dans une fosse commune d’un cimetière.

Les cimetières à pales sont condamnés à rester pour l’éternité

L’entreprise française Veolia, anciennement connue comme Vivendi Environnement, est le fabricant de ces éoliennes. Veolia confirme que malheureusement, à l’heure actuelle, il est impossible de créer des éoliennes recyclables. « Les pales d’éoliennes resteront là pour toujours », avoue dépité Bob Cappadona, directeur des opérations de l’unité américaine de la société française. En effet, le temps de dégradation des « cadavres » de pales est inconnu, préférant décréter que les pales ne se dégraderont jamais. Une société texane affirme pourtant avoir mis au point un système de recyclage de plastique à renfort de verre, matière qui compose les pales. « Nous pouvons traiter 99,9% des pales et environ 6000 à 7000 pales par an », déclare Don Lilly, PDG de la société Global Fiberglass Solutions. Cette société propose de recycler les pales en les transformant en petits palets de matière, qui seront ensuite réutilisés pour fabriquer des recouvrements de sol.